Annecy se prête à la pratique de la randonnée. Avec diverses balades autour du lac et de belles courses à faire à moins d’1h de route, la région annécienne et la Haute-Savoie offrent plusieurs centaines de kilomètres de sentiers balisés et des dizaines de parcours pour tous les niveaux.
Sommaire
L’équipement pour la randonnée
Une bonne randonnée, c’est déjà partir bien équipé. Les secours en montagne en ont assez d’aller chercher des personnes inconscientes qui se lancent à l’assaut des sommets en tongs, sans eau ou sans vêtements adaptés. Une chute est vite arrivée et la météo en montagne change vite.
Alors pour que tout se passe bien, petit récapitulatif du matériel indispensable pour randonner autour d’Annecy.
Les indispensables en randonnée
- Toujours indiquer votre destination, le parcours imaginé et l’heure de retour prévu. Confier ses informations à un proche.
- Partir avec un topo (papier ou via une application sur son smartphone) ou une carte de randonnée et la fonction GPS du téléphone.
- De l’eau et des en-cas énergétiques. Des barres de céréales ou des fruits secs cumulent fort apport énergétique, gain de place et faible poids.
- Prendre en compte la météo et avoir l’intelligence de ne pas partir, d’abréger la balade ou de changer de balade.
- Être bien chaussé. Les chaussures de marche montantes ont longtemps été le nec le plus ultra en rando, mais avec le nombre très important de pratiquants de trail, les chaussures basses ont aujourd’hui la cote. Tant qu’il n’y a pas à franchir pierriers et névés, elles conviennent parfaitement.
- Avoir un sac à dos de randonnée de 30 litres minimum.
- Lunettes de soleil et couvre-chef. En montagne, le soleil tape plus fort.
- Des vêtements légers, respirants et adaptés.
Focus sur les vêtements de randonnée
Il est possible de partir randonner en habits de tous les jours. Jacques Balmat et Michel Paccard n’ont-ils pas gravi le toit de l’Europe en pantalon de velours, chemise, pull et gros godillots ? Autre époque, autres mœurs. Aujourd’hui, on randonne équipé.
Le principal ennemi en randonnée aujourd’hui c’est le mauvais temps. Même s’il fait beau, une veste imperméable et résistante à l’abrasion trouvera toujours sa place dans le sac du randonneur prévoyant. Autant tout le monde comprend l’intérêt de s’isoler de la pluie, autant la solidité est parfois laissée de côté. En montagne, les chutes arrivent vite et les rochers peuvent être abrasifs et même coupants. Pour cela, les tissus utilisés dans les vêtements de randonnée sont légers, se plient bien et résistent aux frottements.
Si en plus, ils sont respirants et disposent d’ouvertures et d’aérations pour évacuer la chaleur et la transpiration sans laisser rentrer la pluie, c’est parfait. La respirabilité n’est pas toujours bien comprise : l’idée c’est de ne pas laisser rentrer l’humidité extérieure, mais de permettre d’évacuer la transpiration. Celles et ceux qui ont déjà sué dans un coupe-vent en plastique comprendront…
Pour plus de confort, en randonnée, on s’équipe léger : un tee-shirt et une veste coupe-vent / coupe-pluie. Dans les meilleurs modèles, cette veste dispose d’une doublure chaude qu’il est possible d’ôter.
Les capuches sont nécessaires et les vestes de randonnée proposent souvent des cols qui remontent très haut (pour bien protéger le cou) et qui s’ajustent au niveau du front pour permettre à la capuche de suivre le mouvement de la tête. Le bout des manches comporte parfois des extensions pour cacher les doigts. À la différence des habits de tous les jours, les zips sont étanches et les coutures thermo-soudées pour empêcher l’eau de s’infiltrer.
Pour le bas, des pantalons légers transformables en short permettent de parer à toutes les éventualités. Les pantalons imperméables sont, par contre, peu fréquents.
Pour avoir les pieds au sec, les guêtres sont un bon compromis gain de place et sont plus efficaces que les sprays imperméabilisants.
Enfin, comme le diable se niche dans les détails, les chaussettes se doivent d’être bien ajustées. Certains modèles sont conçus et cousus pour ne pas tourner dans les chaussures ni se plier.
Bon à savoir pour ses randos
Pour une balade avec pique-nique, un repas tiré du sac de type sandwich est idéal : il faut de l’énergie et des glucides pour délivrer de l’énergie à long terme. En cas de chute, aucun risque : pas de casse, pas de fuite. Et après le repas, rien à redescendre dans la vallée.
En montagne, la connexion n’est pas toujours bonne et la position GPS peut ne pas fonctionner. S’il faut appeler les secours, une position même approximative suffira. Encore faut-il pouvoir guider les secours. Le matériel électronique est fragile (batterie à plat, casse, chute dans un torrent). Ne jamais compter uniquement sur l’électronique.
Sans aller dans les extrêmes et pour simplement profiter au mieux de ses balades, des habits techniques sont nécessaires sinon fortement recommandés. Un tissu qui sèche rapidement à la pause de midi lorsqu’on quitte le sac évite la désagréable sensation du vent qui glace le dos mouillé. Un tissu qui glisse bien empêche les irritations avec la peau au niveau du cou ou des épaules. Ce n’est pas du luxe.
Et les bâtons ? Il paraît que dès qu’on y a goûté, il n’est plus possible de revenir en arrière. Ils permettent surtout d’aller plus vite et d’avoir des appuis plus solides.
Les ponchos ont leurs adeptes. Ils prennent peu de place et permettent de recouvrir le randonneur et le sac. Mais en cas de vent et lors des passages un peu technique, ils perdent toute leur utilité en masquant les pieds et en claquant au vent.
Un jeu de pansement double peau est l’arme absolue contre les ampoules. Et pas seulement avec de nouvelles chaussures. D’ailleurs, une petite trousse de secours avec pansements ne prend pas beaucoup de place et mérite d’être placée dans une poche accessible du sac à dos. Cette trousse pourra contenir un briquet, un couteau, une couverture de survie, une lampe de poche et le nécessaire pour les pauses pipi.
Avec les enfants, des jumelles sont un accessoire incontournable : voir les chamois, les bouquetins et même quelques marmottes seront autant de motivateurs pour les plus jeunes randonneurs.
Les randonnées proches d’Annecy
La plupart se font en quelques heures et les grandes balades occupent la journée, mais certaines sont plus longues et se font sur plusieurs jours avec nuit en refuge. C’est par exemple le cas du très célèbre tour du Mont-Blanc.
Dans les environs immédiats d’Annecy, l’ascension de la Tournette ou du Parmelan sont des incontournables, mais nécessitent un minimum d’entraînement. Plus simple, le Mont-Veyrier est une balade de niveau intermédiaire même s’il y a quelques passages engagés. Encore plus simple, les promenades du sommet du Semnoz et les balades de la réserve naturelle du Bout-du-Lac ou de la cascade d’Angon sont accessibles à tous.
Ces différentes randonnées se font en environnement de moyenne montagne, soit en zone boisée (et parfois humides) soit en alpage. Proche des sommets, l’ambiance devient plus minérale avec de belles traversées de pierriers et des névés jusque tard dans la saison. Suivant le parcours, il faudra ajuster son équipement.
Pour les randonneurs aguerris, il est même possible de faire le tour du lac d’Annecy en passant par tous les sommets. Faisant plus de 100 km, cette randonnée exigeante de plus de 6000 m de dénivelé positif se fait en 2 jours même si les traileurs le font en courant dans la journée ! Avis aux amateurs.