À côté de la salle Pierre-Lamy, en empruntant le quai des Cordeliers en direction de la Promenade Louis Lachenal, se trouve un arbre séculaire : c’est l’orme du quai des Cordeliers. Une petite graine d’orme a décidé de germer ici, dans le bief d’un ancien moulin qui bordait alors le Thiou. Au fil des années, l’arbre a grossi tant et si bien que ces racines ont déplacé les pierres proches et qu’il fait désormais de l’ombre aux habitations proches.
Mais surtout, cet orme est un rescapé car depuis les années 1970 à la faveur du commerce international et de l’importation de grumes malades, la graphiose attaque une grande partie des ormes d’Europe de l’Ouest.
Alors pourquoi cet orme là est-il épargné ? Cette maladie se propage soit par contact racinaire soit par insectes.
- Pour la première cause de propagation, il n’y a pas vraiment de risques : l’arbre est seul à cet endroit et ces racines ne sont pas en contact avec d’autres congénères.
- La deuxième cause de propagation est liée au scolyte, petit insecte coléoptère qui vient grignoter de l’écorce d’orme afin d’atteindre sa maturité sexuelle. Il n’y a certainement pas d’autres ormes suffisamment proches pour que les scolytes viennent jusqu’au vieil orme du quai des Cordeliers.
Son isolement est donc très certainement sa force.
Ce sera peut-être l’homme qui conduira à sa perte si son ombrage devient trop important, s’il risque de chuter ou si ces racines perturbent les fondations des bâtiments et canaux proches.