Recette qui a traversé les siècles depuis le Moyen-âge et qui s’est ancrée dans les montagnes de Maurienne jusqu’à devenir un biscuit traditionnel local. La recette n’est pas compliquée à réaliser mais nécessite un peu d’organisation car le temps de séchage prend quelques jours. Le goût à base d’anis ne plaira pas à tous les palais.
Recette des rioutes
4 personnes
Ingrédients des rioutes :
- 150 grammes de farine
- 1 cuillère à soupe de sucre
- 2 cuillères à café d’anis en poudre
- 2 cuillères à café de graines d’anis
- 2 ou 3 verres d’eau
- 1 œuf
- Un verre de lait
- Du sel, du poivre
Recette étape par étape :
- Mettez la farine, le sucre, la poudre d’anis, le sel et le poivre dans un saladier, mélangez le tout avec l’eau pour obtenir une pâte homogène.
- Séparer cette pâte en 10 ou 12 pâtons égaux (de la taille d’un œuf environ).
- Roulez les boules en boudins de la grosseur du petit doigt et former un anneau, nouez les deux extrémités de chaque pâton.
- Pochez à l’eau bouillante salée pendant 10 minutes, puis les faire sécher sur un torchon. Pour récupérer les pâtons, attendre qu’ils remontent tout seul : saisissez les alors avec un écumoire.
- Posez les rioutes blanchies sur une plaque de cuisson.
- Battez l’œuf avec le lait et badigeonnez les rioutes avec ce mélange.
- Enfournez et laissez sécher au moins une heure dans le four préchauffé à 90°C, les rioutes doivent être très sèches.
- Saupoudrez de graines d’anis. Laissez sécher quelques jours.
Ce biscuit se consomme en version salée ou sucrée :
- Version dessert avec un thé ou un café : c’est ce que font la plupart des consommateurs aujourd’hui en fin de repas ou au petit-déjeuner ;
- Version salée ou apéritifs : trempé dans un verre de vin idéalement fruité.
Ce biscuit a une double cuisson : il est d’abord ébouillanté puis cuit à basse température au four, c’est typique des pâtisseries dites « échaudées » telles qu’on en trouvait il y a 500 ans dans les vallées alpines. Comme il s’agit d’un gâteau très sec, il convenait particulièrement bien au transport lors des longs déplacements et notamment des pèlerinages : les rioutes étaient alors enfilés sur un bâton et portés sur l’épaule.