Parmi les sports-loisirs de montagne à pratiquer l’hiver, il en existe un qui permet de conjuguer grand espaces, sensation de liberté, contact proche avec la nature, poudreuse et goût de l’effort : il s’agit du ski de montagne (terme générique) ou ski de randonnée (dédié au loisir) ou encore ski alpinisme (tourné vers la compétition). L’idée est tout simplement de gravir les pentes enneigées sans moyens mécaniques (pas de tire-fesses, de télécabine ou autre) et de redescendre sans contrainte au milieu des étendues blanches et non damées.
Sommaire
Ou pratiquer le ski alpinisme proche d’Annecy ?
- Les bureaux des guides proposent des journées découverte de ski de randonnée. Certains organisent des raids sur plusieurs jours.
- Les associations liées à la montagne (CAF particulièrement) proposent à leurs adhérents des journées de ski de randonnée.
- Certaines stations (le Grand-Bornand par exemple) proposent des activités de découvertes de ski de rando.
En Haute-Savoie, plusieurs dizaines de courses bien documentées existent et des ouvrages sur le ski de randonnée listent les meilleurs topos. À réserver aux skieurs expérimentés.
Équipement nécessaire au ski de randonnée
Le principal intérêt des skis est leur capacité de glisse. Pour monter les pentes en ski de randonnée, il y a donc un truc : les « peaux de phoques ». Même si on n’utilise plus la fourrure desdits animaux depuis longtemps, le nom et le principe sont restés. On place sous les skis des peluches anti-recul qui permettent d’avancer selon la méthode du pas alternatif de ski de fond (en faisant glisser les pieds parallèlement). Une fois arrivée à destination, les peluches sont ôtées, les fixations sont bloquées et les skis peuvent être utilisés normalement pour la descente.
Les chaussures sont plus souples et les fixations sont adaptées (avec cales au talon et pivotantes au niveau de la pointe de pieds).
Les pratiquants de snowboard qui étaient pénalisés et devaient auparavant jongler avec des skis ou des raquettes pour monter et un snowboard pour descendre ont maintenant des skis qui se clipsent et se transforment en snowboard pour la descente.
Autrefois lourd, le matériel de ski alpinisme a beaucoup progressé depuis les années 2000. Les innovations technologiques des skis alpins sont transposées au ski de randonnée et cette discipline qui était un peu passée de mode connaît de nouveau un bel essor : l’attrait de la montagne « au naturel », sans la mécanisation des pistes ni les inconvénients de la foule y est certainement aussi pour quelque chose.
Côté vêtements, il y a aussi quelques aménagements indispensables avec la tenue du descendeur utilisant les remontées mécaniques. En ski de randonnée, on a chaud à la montée (normal, le corps fait beaucoup d’efforts). Il faut donc s’équiper avec des vêtements capables de gérer les montées lentes ou le corps transpire et le froid lié aux descentes en milieu montagnard enneigé. Idéalement, on s’équipe suivant le système des 3 couches + habits de rechange. C’est notamment pour cela que l’on skie avec un sac à dos.
Enfin, un ARVA (ou plutôt un DVA-pelle-sonde) est indispensable.
Le renouveau du ski alpinisme ?
Le moindre enneigement causé par le changement climatique lié à l’Anthropocène rend les stations de moyenne altitude moins rentables : les remontées mécaniques ouvrent moins longtemps et l’équilibre économique est complètement perturbé. Le ski de randonnée répond, en partie, aux problèmes des stations de ski traditionnelles et permet à tout le monde de pratiquer même sans que les remontées soient ouvertes.
Autre bouleversement récent : depuis la crise sanitaire du Covid, le ski-alpinisme a séduit un public d’accros au ski et à la nature qui souhaitait pratiquer mais qui s’est retrouvé bloqué face à des stations à l’arrêt.
Risques et connaissance de la montagne
La montagne est dangereuse. La neige est dangereuse. Les 2 conjugués ensemble sont dangereux. Il est inconscient de sortir seul des pistes damées lorsque l’on ne connaît pas bien la montagne. Le froid, les avalanches, les crevasses ne sont pas l’apanage de la très haute altitude et le ski hors-piste (et donc le ski de randonnée) doit être pratiqué avec un montagnard aguerri.
Le matériel de sécurité et de recherche en avalanche (dont le fameux ARVA évoqué au paragraphe précédent) est incontournable même s’il alourdit le sac. S’accompagner d’un pro est donc indispensable.